Il y a peu de temps, lors d’une soirée de fin d’automne, alors que le magasin restait ouvert tard, seuls quelques clients étaient présents.
Nous nous tenions près de la fenêtre, échangeant des mots.
Le froid mordant de cette journée m’a poussé à allumer le chauffage pour me réchauffer.
C’est alors que mes yeux se sont posés sur un enfant d’environ sept ou huit ans dans la rue.
Observant les passants, j’ai compris qu’il s’agissait d’un mendiant en quête d’argent.
Mais ce qui a vraiment touché mon cœur, c’est de voir cet enfant frissonner de froid.
Sans hésiter, je suis sorti, prenant sa main pour le guider vers le magasin.
D’autres collègues ont rapidement apporté de la nourriture chaude et du thé.
Je l’ai enveloppé dans ma propre veste. Ses larmes de gratitude ont ému tous ceux présents.
Nous sommes restés ensemble jusqu’à la fermeture ce jour-là. C’est alors qu’il m’a confié son histoire déchirante : sa mère était décédée, son père était un alcoolique.
Le garçon et ses deux sœurs vivaient avec leur vieille grand-mère.
Le lendemain, le même garçon est revenu, portant avec lui deux petits pains, des graines et du jus de fruits fait maison.
Il nous a tout offert en disant : “C’est tout ce que nous pouvons donner, mais soyons reconnaissants.”
La retenue dont il a fait preuve dans ces moments-là m’a profondément touché. Il y avait un nœud dans ma gorge, comme si j’étouffais.
C’est vrai ce qu’on dit : ceux qui ont le moins donnent parfois le plus.
